16 bancs de jardins de dimensions : 150 x 60 x 75 cm et 32 panneaux, présentant du texte en français, de dimensions : 60 x 60 cm
Production de l’Agence d’artistes, CCC, Tours.

 

En 2000, l’Agence d’artistes produit la version française du Love Park, créé un an plus tôt pour l’exposition « Looking for a place » à la troisième biennale internationale de Santa Fe aux États-Unis. Chaque version correspond alors à une nouvelle interprétation par l’artiste d’un même concept qui s’adapte à chaque escale.
Un adage répandu prétend que l’amour consiste à « regarder à deux dans la même direction ». L’œuvre Love Park de Ghada Amer lui apporte un contrepoint sceptique. L’amour, ne serait-ce pas le plus souvent « regarder ensemble dans des directions opposées » lorsque l’on croit pourtant être ensemble ?
Le Love Park et un parcours en dix stations destiné à prendre place dans un parc, à s’immiscer au détour des allées. L’artiste y détourne les romantiques bancs publics, haltes privilégiées des promenades en amoureux.
Coupé en deux et inversé, chaque banc sépare les partenaires, les renvoyant dos à dos. Ne regardant plus l’autre dans les yeux, chacun regarde devant soi et découvre un texte sur l’amour que l’artiste a prélevé dans différents livres de philosophie ou de poésie. Les textes se contredisent et leur lecture simultanée instaure un dialogue de sourds. Une façon de souligner la difficulté qu’il y a à s’accorder à deux sur ce que l’on attend de l’autre et de l’amour, mais aussi que c’est sur ces bases divergentes que s’élabore la construction de toute relation amoureuse.