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exposition « Ja as long as I can »


Du 09 février au 09 juin 2013

 

A K Dolven est l’une des artistes norvégiennes les plus reconnues sur le plan international. Cette exposition constitue une occasion rare de découvrir son travail en France, à travers des productions récentes ou inédites.

 

L’exposition emprunte son titre à l’une des toutes nouvelles œuvres de l’artiste. JA as long as I can (2013) est issue d’un travail mené avec la participation de l’artiste et poète américain John Giorno, qui a donné lieu à une installation sonore et l’édition limitée d’un disque vinyle. A K Dolven y mêle sa voix à celle de Giorno. Traitée comme un matériau à part entière bien qu’intangible, la voix révèle ici à travers sa texture et ses multiples nuances l’histoire, les émotions et les positionnements culturels des deux artistes. Ce projet a été réalisé en collaboration avec la curatrice allemande Gaby Hartel.

 

Cette façon de mêler et d’unir des éléments hétérogènes est également présent dans l’installation vidéo Vertical on my own  (2011) projetée pour la première fois sur une largeur de 10 mètres. On y suit les mouvements et anamorphoses de l’ombre que projette quelqu’un – ou quelque chose – sur un paysage enneigé. L’équipe de tournage voyagea avec une caméra 16 mm vers le Nord, où la pleine lune de l’Arctique crée des ombres extrêmement étendues.

 

When I discovered the end I wanted to live really long (2013), est une installation vidéo réalisée à partir d’un film 16 mm. Deux longs murs blancs laqués forment un V dans l’espace d’exposition et nous guident vers une petite image rétro-projetée en noir et blanc. Les espaces blancs du film se transforment pour révéler les spasmes d’un corps frigorifié dont le rythme est tiré du chant « Cold Genius » de l’opéra « King Arthur » d’Henry Purcell : « Let me, let me freeze again to death ». Cette œuvre est, cependant, muette.

 

Selfportrait, Berlin februar 1989 Lofoten august 2009 (2010) est un film 8 mm digitalisé. Diffusé sur deux écrans, il forme une seule pièce. Une partie fut filmée sur le balcon de A K Dolven et surplombe la rivière Spree, à cheval sur la frontière entre Berlin Est et Ouest où vivait l’artiste au début de l’année 1989. A K Dolven se tient nue dans le froid et fait tourner la caméra autour de sa taille jusqu’à ce que la pellicule de 3 minutes s’achève. Elle est observée tout ce temps par les gardes armés de la frontière Est-Allemande. L’autre film du dyptique a été filmé 20 ans plus tard. L’artiste effectue le même geste au sommet d’une montagne au Nord de la Norvège, bénéficiant de la lumière constante du jour perpétuel de l’Arctique et de l’abondance d’air libre face à l’océan. Ici encore, l’art concerne le monde en dehors de l’œuvre d’art. Il désigne à la fois son créateur, l’artiste, et la façon dont elle s’inscrit dans le temps. Le monde tourne autour de son corps nu – dans un intervalle de temps de 20 ans.

 

L’éditeur berlinois Block a produit un vinyle de la pièce d’A K Dolven « JA as long as I can ». Faite de vinyle blanc, chaque copie est numérotée et signée par l’artiste. La pochette est tirée de son récent projet de photographie analogique, au format de négatif 6 x 6 noir et blanc et son appareil Hasselblad.

Extrait du communiqué de presse – 2013

 

Une collaboration CCC, Tours / IKON GALLERY, Birmingham (GB) / KUNSTHAL 44 MØEN (Danemark).
Avec le soutien de l’Ambassade de Norvège et de OCA, Office for Contemporary Art Norway.