ici : symphonie désolée d’un consortium antique
“Ici : symphonie désolée d’un consortium antique” ou l’acte d’habiter.
C’est en s’enfermant dans l’espace d’exposition avec une panoplie élémentaire de matériaux réunis dans l’urgence, qu’Edgar Sarin compose. Par l’acte d’habiter, les matériaux se raffinent, les œuvres se forment et se déposent dans l’espace jusqu’à atteindre un état d’équilibre. L’exposition n’est pas une finalité mais un point de départ : “elle est un prétexte à l’accident – toujours provoqué par l’environnement et ses contraintes – et donc à la création” (Edgar Sarin). L’espace de contemplation devient un corps autonome et fonctionnel, un champ d’expérimentation que l’on habite*.
Une fois le lieu trouvé, il se transforme en espace fonctionnel.
L’épanouissement de ce corps autonome, qu’est l’exposition, implique l’apparition d’un folklore : certaines pièces font l’objet de gestes, de situations, de protocoles définis par l’artiste et répétés pendant toute la durée de l’exposition.
Activé dès le soir du vernissage, l’espace sera en usage jusqu’au 4 février 2018.
*”L’art commence avec la maison.” Gilles Deleuze, Félix Guatarri, Qu’est-ce que la philosophie ? Paris, Minuit, 1991