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exposition « Mathieu Dufois »


Du 1er février au 29 mars 2015

 

Le dessin est au cœur du travail de Mathieu Dufois. C’est à partir de ce medium principal qu’il emprunte des voies multiples, réalisant tout autant de grandes séries de dessins que des maquettes de papier et des films situés entre l’animation et l’expérimental. Les maquettes constituent par ailleurs les décors de ses films.

 

Dans le travail de Mathieu Dufois, le dessin sort ainsi de son habituelle condition bi-dimensionnelle pour explorer une troisième dimension à travers le volume ou le mouvement. En introduisant la poudre noire du crayon dans l’étendue de l’écriture du multimédia, l’artiste tente de dépasser la limite du langage graphique et d’acquérir de nouvelles formes et matières singulières.

 

Il réunit au CCC les trois formes du dessin à l’œuvre dans son travail. Autour du film inédit « Par les Ondes », Mathieu Dufois présente plusieurs grands dessins ainsi que des maquettes utilisées dans le film, sorties de l’écran pour la première fois.

 

Mathieu Dufois ausculte les époques d’antan en se réappropriant des séquences cinématographiques ou des images d’archives. C’est ainsi qu’il explore la mémoire des lieux, d’une existence ou d’évènements antérieurs.

 

Le décryptage s’opère au moment de la retranscription de l’image photographique par l’outil du dessin. L’acte de dessiner se veut l’égal d’un geste quasi archéologique qui remonterait à la surface toutes les émotions et les souvenirs du passé.

 

Les questions principales qui fondent son travail sont de savoir si l’aura et les ondes de ceux qui ont vécu sont désormais perdues à jamais ou si elles demeurent encore quelque part.

 

Les surfaces qui nous entourent, si elles ont la possibilité de prélever des traces matérielles, peuvent-elles également capter et enregistrer des ondes sensorielles ?  Est-ce que le rassemblement de toutes ces données permettrait de recomposer un être ?

 

Le film « Par les Ondes » est l’un des trois opus constituant le projet « La Trilogie des Vestiges », qui met en scène l’étendue d’une ville en se concentrant sur la question de la mémoire.  La mémoire d’un lieu, d’une existence ou d’évènements antérieurs révélés par la ville et son archéologie. Une ville comme dotée d’un esprit humain qui projette ses propres souvenirs et les emploie pour lutter contre l’irréversibilité du temps.

Extrait du communiqué de presse – 2015