exposition « 15 ans de peinture »
Du 13 mars au 06 juin 2010
Inventaire de l’œuvre photographique
Cette première rétrospective de l’œuvre photographique d’Alain Bublex permet de revisiter l’ensemble de sa production, en approfondissant la relation originale qu’il entretient avec le médium photographique. Alain Bublex n’est pas photographe. Dans sa production multiforme et arborescente, toutes les pratiques sont possibles et cumulables : la photographie y côtoie le dessin, l’installation, la réalisation de plans et de diagrammes, la vidéo, la conférence, etc…
Cependant, la photographie a toujours eu une place à part dans son travail. Omniprésente, elle est le point de départ, l’outil ou l’ossature de chaque projet. Chacun d’eux serait, selon l’artiste, l’alibi permettant de produire des images, elles-mêmes mues par le désir de parcourir le paysage, de se rendre sur le site pour être face à son sujet. Alain Bublex s’intéresse ainsi tant au processus de prise de vue et à la photographie comme pratique, qu’aux images qui en résultent naturellement.
Chez l’artiste, la notion de photographie peut excéder le cadre de l’image pour inclure tout ce qui l’a précédé et généré, tels l’appareil photographique lui-même (« Awareness Box », prototype d’appareil photo n’enregistrant pas les images), ou le véhicule qui transporte sur le site de la prise de vue (« Voiture de Service », voiture banalisée inscrivant le photographe et son activité dans le paysage). D’autres projets créent des images par addition de dessins sur la photographie : ainsi en est-il de « Plug-in City », qui renoue avec les utopies architecturales des années 60 d’habitat mobile et modulable, ou de la série des « Plans Voisins », transformant la ville en support publicitaire proliférant.
Une quinzaine de projets sont ainsi réunis sous l’angle de la photographie : depuis « Glooscap », première réalisation initiée en 1985, jusqu’aux plus récentes images de la série « Mont Fuji » où l’artiste transporte dans différents paysages la célèbre montagne et toute son aura poétique. Nouveau projet de l’artiste, des « Fantômes » s’insèreront au sein de ces ensembles photographiques, remplaçant par le dessin, tels des souvenirs, les images qui n’ont pu faire le chemin jusqu’à Tours.
Remerciements : Galerie Georges-Philippe et Nathalie Vallois