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galerie 3 (côté porte de Loire)


C’est une vision plus archéologique qui se déploie dans cette troisième galerie, où Hors-Studio se projette dans le devenir de sa propre production. Les images des artefacts conçus par les deux designers (photographies réalisées par la set designer Ella Perdereau) à partir de leur panel de matériaux sont marouflées sur des pierres, telles de fantomatiques vestiges tombés au sol. En regard de ces fragments épars, des panneaux décoratifs évoquent l’Hôtel de Beaune Semblançay, un bâtiment du XVème et XVIème siècle situé à proximité du centre d’art (jardin Beaune Semblançay – 1 rue Jules Favre) et dont il ne reste aujourd’hui que la façade évidée. Patrimoine et création actuelle se télescopent dans une même échelle temporelle qui interroge la notion de permanence. Dans leur volonté d’esthétiser le monde, les œuvres de l’architecture et du design dessinent aussi les ruines du futur. Un constat qui invite plus que jamais à réévaluer le temps d’existence de chaque création, à dépasser sa seule durée d’usage pour se mettre à l’unisson du paysage qui survivra à toute chose. 

 

Panneaux décoratifs d’un décor glitché issu de la façade du Jardin de Beaune Semblançay © hors-studio 2020

 

A more architectural vision is situated in the third gallery where Hors-Studio projects itself into the future of its own production. Images of artefacts conceived by the two designers from their range of materials (Set design and photographs: Ella Perdereau) are mounted on stones, like ghostly remains that have fallen on the ground. With regards to these scattered fragments, decorative panels allude to the Hôtel de Beaune Semblançay, a 15th and 16th century building located close to the art centre (garden Beaune Semblançay – 1st road Jules Favre) and of which only the hollowed façade remains. Heritage and contemporary creation collide in the same temporal scale which questions the notion of permanence. In their desire to aestheticize the world, works of architecture and design also outline the ruins of the future. More than ever, this observation invites us to re-evaluate how long each creation exists, to go beyond the mere duration of its use, to be in tune with the landscape that will survive all things.